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La contraception

 

Vaste sujet qui ne concerne pas seulement les filles ! Mais si ce sont les femmes qui se sont battues (seules) pour y avoir un accès illimité, la contraception est un sujet général, un sujet de société, une question de santé publique, qui touche à la liberté individuelle, au plaisir de chacun... La contraception concerne les hommes à part égale...

 

Pour toutes ces raisons, la prise en charge des moyens de contraception par l'Assurance Maladie, c'est à dire le remboursement par la Sécurité Sociale doit être défendue et élargie.

Il existe de nombreux moyens de contraception et le choix de l'une ou l'autre des méthodes est fondé sur plein de critères : l'âge, l'absence de contre indication médicale, la tolérance physique de la femme. Entre aussi en ligne de compte la tolérance « psychique » c'est à dire l'idée qu'on s'en fait ! La contraception doit être confortable, pour les hommes et pour les femmes. Elle doit être assumée sans contrainte.

 

Certaines femmes ne supportent pas l'idée de prendre des hormones et on le sentiment « d'imposer » à leur corps des substances illicites, d'autres n'acceptent pas le fait d'avoir un corps étranger dans leur utérus lorsqu'on leur parle de stérilet ! 

Des explications médicales argumentées sur l'un ou l'autre moyen de contraception, permettent souvent de lever des « à priori » et de trouver la méthode idéale.

 

Il existe de nombreux moyens de contraception : des pilules qui se prennent tous les jours et des pilules à prendre 3 semaines sur 4, des stérilets avec et sans hormone, un implant sous cutané, des dispositifs hormonaux qui se placent dans le vagin et se changent toutes les 3 semaines... Difficile de ne pas trouver un moyen qui convienne... 

     > Les pilules

Il y a différentes pilules selon les molécules qui les composent. Les plus classiques sont les pilules œstroprogestatives, qui associent un œstrogène et un progestatif, et reproduisent schématiquement le cycle de la femme. Les micro-dosées ont moins d'oestrogènes que les mini-dosées. Certaines sont mono-phasiques, c'est-à-dire que tous les comprimés renferment les mêmes molécules, dosées de la même façon, D'autres sont bi ou tri-phasiques c'est-à-dire que leur dosage varie en fonction du moment du cycle.

Pour les femmes qui n'arrivent pas à prendre leur pilule tous les jours (seul moyen pour qu'elle soit EFFICACE), il existe l'anneau vaginal : petit dispositif souple qui se place dans le fond du vagin, et qui distribue des hormones équivalentes à la pilule en comprimé, mais sans avoir à y penser. Il se change toutes les 3 semaines, et s'il est bien placé, personne ne le sent.

Enfin, il y a aussi le patch, sorte de pansement qui se colle sur le bras ou le dos, et qui diffuse les hormones à travers la peau.

La famille pilule-anneau-patch distribue des oestrogènes et un progestatif, et a les mêmes inconvénients et les mêmes contre-indications, en particulier vasculaires. Leur utilisation est fonction de l'envie de chacune.

 

Les pilules œstroprogestatives sont les plus répandues. L'oestrogène est toujours le même : l’œstradiol, mais son dosage varie ; le progestatif est variable, et c'est l'association des 2 molécules qui définit la génération de la pilule, en fonction de son ancienneté. Les plus anciennes sont celles de première génération, puis vient celle de 2ème génération, et bien sûr les pilules de 3ème génération sont les plus récentes.

 

Certaines pilules ne contiennent qu'un progestatif. Elles sont prescrites aux femmes qui ne supportent pas les oestrogènes, ou celles qui ne peuvent pas prendre d'oestrogènes, par exemple les femmes qui ont eu certains cancers, ou celles qui ont fait une phlébite... . On les donne aussi préférentiellement après un accouchement, le temps que l'organisme retrouve son état physiologique, son fonctionnement de base!

Les plus anciennes sont des micro-progestatifs (Microval), qui ne bloquent pas l'ovulation ; elles coagulent la glaire pour empêcher que les spermatozoïdes remontent, elles empêchent l'ovule qui se détache de l'ovaire de progresser dans les trompes et elles atrophient la muqueuse dans l'utérus, ce qui empêche toute nidation. Il faut les prendre à heure fixe. Et comme elles sont souvent données après un accouchement (nuits blanches, fatigue extrême, …) les patientes l'oublient plus facilement...

Dans la même famille, la nouvelle génération inhibe l'ovulation (Cérazette, Claira), ce qui la rend plus efficace, avec une latitude de prise plus large. Bonne nouvelle : le dernier modèle (Optimizette) est remboursé par la Sécurité Sociale !

 

     > Le patch

Le patch est une sorte de pansement qui se colle sur la peau (les fesses, l'abdomen, le haut du bras ou du dos) et libère des hormones, similaires à la pilule. On le change après 7 jours d'utilisation, et après 3 patchs consécutifs, on laisse une semaine sans rien, au cours de laquelle les règles surviennent.

 

     > L'anneau vaginal

L'anneau vaginal est un dispositif souple qui se place dans le vagin et ne se change qu'au bout de 3 semaines. Il délivre lui aussi une association d'oestrogène et de progestatif. 

 

Ces 2 moyens ont l'avantage de limiter les oublis de pilule, puisqu'ils restent en place 1 ou 3 semaines mais ont les mêmes contre-indications que les pilules de 3ème génération. Même si l'anneau vaginal nécessite une certaine dextérité notamment pour le retirer, les femmes qui l'utilisent en sont adeptes.

 

     > Le stérilet

Ce moyen de contraception est fiable et bien toléré par la majorité des femmes et ses effets secondaires sont minimes. Son efficacité est identique à celle de la pilule, et ses avantages sont nombreux : pas de risque d’oubli de comprimé, notamment  chez les jeunes femmes très fertiles, pas de problème quand on est malade, pas d'interférence avec d'autres médicaments.

Il a connu un regain d’intérêt depuis que sont apparus les risques de phlébites accrus avec les pilules de 3ème génération puisque c'est un moyen de contraception sans hormone.

 

Il existe 2 sortes de stérilet :

> Le stérilet  au cuivre, connu depuis très longtemps est un petit dispositif en forme de T, souple, et dont le corps est entouré d'un fil de cuivre. C'est un matériau inerte, (qui ne rouille pas!) que le gynécologue insère dans l’utérus ce qui le rend impropre à la nidation. Il ne modifie pas les cycles, et pour 30% des femmes environ, il augmente les règles. Il existe un modèle « short » c'est à dire plus petit pour les femmes qui n'ont pas eu d'enfant. Il y a actuellement des recommandations internationales en faveur de cette contraception chez les (très) jeunes femmes ; Pour éviter le risque d’une infection de l’utérus lorsqu’une femmes porte  d’un stérilet, deux conditions sont nécessaires: d’une part dépister une infection sexuellement transmissible (chlamydia et gonocoque) avant la pose, et d’autre part insister sur la nécessité d’utiliser les préservatifs avec tout nouveau partenaire…

 

> Le stérilet à la progestérone est plus récent. Le corps de l'utérus contient un petit réservoir qui délite de la progestérone localement. Un nouveau modèle plus petit, pour les femmes qui n'ont pas eu d'enfant vient d'être commercialisé. Il diminue ou supprime les règles ; La très faible quantité de progesterone qui passe dans la circulation sanguine peut avoir, dans de rares cas, des effets secondaires, comme des troubles de l'humeur, de la libido ou donner de l'acné.

 

     > L'implant

L'implant sous cutané et un dispositif qui se met en place sous la peau, à la face interne du bras et qui libère uniquement de la progesterone. La pose et le retrait se font sous anesthésie locale. Il reste en place pendant 3 ans.

Ses 2 inconvénients, plus ou moins bien tolérés, sont :

- l'aggravation d'une acné chez les patientes prédisposées,

- et la survenue de saignements fréquents et/ou prolongés (1 femme sur 5). Enfin, 20% environ des utilisatrices n'auront pas de règles.

 

     > La contraception définitive par Essure®

Le procédé consiste à obturer de façon définitive et permanente l'origine des trompes, en y plaçant des sortes de petits ressorts de titane et nickel par les voies naturelles.

Trois mois environ après leur pose, la fibrose qui s'est formée autour des dispositifs obstrue les trompes, qui sont devenues imperméables au passage des spermatozoïdes. Durant ces trois mois, une autre contraception doit être prévue.

Cette contraception irréversible nécessite un délai légal de 4 mois entre la demande de la patiente et l'intervention, durant lesquels la patiente réfléchit et peut changer d'avis.

La procédure a lieu sous anesthésie générale légère et nécessite 15 min.

> Le préservatif masculin

Evidemment, le préservatif est également un moyen de contraception et contrairement à une idée reçue, il n'est pas exclusivement réservé aux hommes. Il présente l'avantage de se prémunir d'une grossesse mais également - et ce n'est pas le cas pour ceux cités plus haut - de se protéger contre les infections sexuellement transmissibles. Il se trouve en pharmacie mais aussi en supermarché et c'est une méthode fiable à condition d'être utilisée lors de toute pénétration vaginale, quel que soit le moment du cycle.

S’il est parfaitement utilisé, le préservatif ne connaît que 2 % d'échecs. Mais dans la vie courante, avec le glissement de préservatif, les ruptures, ou quand il est mis trop tard, les échecs peuvent être plus importants, allant jusqu'à 15% pour le préservatif masculin. Alors mon conseil : entraînez-vous à deux pour le poser, l’enlever et surtout ayez-le à portée de main pour éviter d’interrompre la spontanéité du moment !

 

 

www.choisirsacontraception.fr

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