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Stratégies de dépistage

du cancer du sein

 

L'incidence a beaucoup augmenté entre 1980 et 2005 puis a diminué ; on suppose que cette diminution est dûe à la diminution massive de prescription de traitement hormonal de la ménopause à partir de cette date là.

Les estimations nationales françaises de 2012 font état de 49000 nouveaux cas de cancers invasifs et reste la première cause de mortalité par cancer chez la femme, puisqu'en 2012 il a entrainé environ 11 000 décès.

 

L'objectif principal du dépistage du cancer du sein est la diminution de la mortalité spécifique. Le dépistage organisé a pour but de détecter le cancer à un stade très précoce dans une population supposée en bonne santé. Le diagnostic de cancer dès le début de son développement permet d'éviter les traitements lourds et d'augmenter les chances de guérisons. Plusieurs études scientifiques bien conduites ont démontré l'efficacité d'un tel dépistage sur la réduction de la mortalité féminine par cancer du sein. 

 

Le risque de survenue du cancer du sein augmente avec l'âge: environ la moitié des cas est diagnostiquée entre 50 et 75 ans, 22 % avant 50 ans et 24% après 75 ans. Son origine est multifactorielle. Outre l’âge, ses facteurs de risque connus ont une origine hormonale (âge à la puberté, nombre d’enfants, âge lors de la première grossesse, allaitement), ou liés aux modes de vie (utilisation d’un traitement hormonal, surpoids, tabagisme, alcoolisme,) ou liés à l’environnement (exposition aux rayonnements ionisants).

Il existe également des cancers qui surviennent chez des femmes ayant une prédisposition génétique ou un antécédent personnel de pathologie mammaire. Des services d'oncogénétiques reçoivent des patientes ayant été touchées jeunes par un cancer du sein, et appartenant à une famille ou plusieurs femmes d'une même lignées ont été atteintes la encore avant 40 ans. Certains gènes mutés sont mis en cause dans la survenue de cancer du sein (BRCA1 et BRCA2), et leur mise en évidence aboutit à une prise en charge particulière de ces femmes plus à risque.

Cependant, la majorité des cancers survient chez des patientes qui n'ont pas de facteur de risque.

il existe 3 façons de découvrir un cancer du sein :

> Par une mammographie systématique prescrite par un médecin traitant ou un gynécologue, sans symptôme particulier (appelé dépistage individuel)

> Par une mammographie réalisée dans le cadre du dépistage organisé par la sécurité sociale. Ces 2 situations représentent 90% des diagnostics.

> Par une mammographie réalisée après avoir découvert une boule dans un sein, ou parce qu’il est apparu un écoulement mamelonnaire... (10%). Cette fréquence de la maladie, la possibilité de la traiter, et sa survenue chez des patientes que l'on ne peut identifier à priori, a incité les autorités de santé (Assurance Maladie, Direction Générale de la Santé, et Institut national du cancer)

à mettre en place au début des années 2000 un programme général de santé publique. Entre 50 et 75 ans, toutes les femmes sont invitées à bénéficier d'une mammographie tous les 2 ans gratuitement : De façon parallèle à la généralisation du dépistage individuel et organisé le nombre de cancer du sein a augmenté en Europe du Nord sur les 40 dernières années. En raison de ce diagnostic précoce, l’âge de survenue du cancer du sein s’est abaissé en moyenne de 2 à 4 ans. Plusieurs hypothèses tentent d'expliquer ce phénomène, outre les facteurs hormonaux et les facteurs environnementaux cités plus haut: des petits cancers du sein préexistants, de croissance lente, sont détectés (ce taux prévalent est de 50% à 100% fois plus élevé que celui des populations non dépistées), et des tumeurs qui ne se seraient jamais « exprimées » du vivant des femmes sont découvertes (10 à 15% par rapport aux populations non dépistées).

Le cancer du sein a un bon pronostic avec un taux de survie de 87% à 5 ans pour les cancers diagnostiqués entre 2005 et 2010. C'est l'un des taux de survie les plus élevés d'Europe et ces chiffres encourageants sont la conséquence d'une part du dépistage à un stade précoce et d'autre part d'une amélioration des traitements et des protocoles de prise en charge thérapeutique.  (maj 09/17)

Retrouvez également l'article que j'ai eu le plaisir de co-rédiger avec le Dr Jean-Pierre LEROY, généraliste, pour la plateforme Nabla ➡️ lire l'article 

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