Adieu jeune fille, bonjour jeune femme
Questions / Réponses à mettre sous les yeux de toutes les jeunes femmes.
// Quand dois-je consulter ?
Il ne faut pas précipiter et il n’y a pas de règle. En général, c’est au moment où la question est posée.
Souvent vers 15-16 ans, pour parler des MST (Maladies Sexuellement Transmissibles), de contraception, de sexualité, des règles... toutes les questions sans tabou que les jeunes filles se posent.
// Comment se passe une consultation ?
Très simplement. Il n’y a aucun examen gynécologique sauf cas exceptionnel. Cela permet d’établir un premier contact, une mise en confiance. Je leur prends la tension artérielle et elles se pèsent pour avoir un poids de référence initial. Rien de plus. C’est surtout une consultation d’information où sont abordés la contraception et les MST (maladies sexuellement transmissibles). Et même pour une première prescription de pilule, en l’absence de problème médical, l’examen gynécologique n’est pas nécessaire.
// Puis-je y aller seule ?
Oui bien sûr. En pratique, la première partie de la consultation a lieu avec la mère, pour reprendre les antécédents familiaux importants ; puis la mère sort et on aborde les questions personnelles, intimes, qui ne seront jamais dévoilées à la mère.
Le secret médical est garant de la confidentialité.
// Quelle première contraception dois-je choisir ?
Avant de parler contraception, il faut penser aux MST (Maladies Sexuellement Transmissibles) et donc aux préservatifs. Il a l’avantage de protéger contre les maladies et de servir de contraception. Ensuite, il y a la pilule, l'implant sous cutané qui délivre de petites doses d'hormones, et aussi le stérilet qui présente de multiples avantages. Mais le choix se fait ensemble en fonction de chacune, de ses attentes, de ses besoins, de ses désirs, et en fonction aussi du terrain médical.
> Pour en savoir plus : Parlons pro // La contraception
> Pour en savoir plus : Vidéo // Que recommandez-vous comme première contraception ?
// A qui s'adresser pour la contraception d'urgence ou pilule du lendemain ?
Il n'est pas nécessaire de prendre RDV avec votre médecin ou gynécologue. Vous pouvez vous rendre directement en pharmacie sachant qu'il en existe 2, que l’on peut prendre après un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec d’une méthode contraceptive :
> Norlévo, à prendre dans les 72 heures sur prescription ou en vente libre chez tous les pharmaciens et distribué dans les centres de planification familiale ou délivré par l'infirmière scolaire. Il coute 7,41€, et sera remboursé à 65% par la Sécurité Sociale s'il est prescrit par un médecin.
> EllaOne, à prendre dans les 5 jours qui suivent le rapport, et délivré uniquement sur ordonnance ou via les centres de planification. Son coût : 22,73€, remboursé par la Sécurité Sociale à 65% si prescrit.
Dans tous les cas, l’efficacité du comprimé est d’autant plus grande qu’il est pris tôt après le rapport sexuel. La prise de contraception d'urgence ne protège pas pour les rapports suivants ; elle est à considérer comme une méthode occasionnelle.
Norlevo peut être délivrée à titre anonyme et gratuit aux mineures, selon le décret n° 2002-39 du 9 janvier 2002.
> Pour en savoir plus : vidéo // Comment prendre la pilule du lendemain ?
// Qu'en est-il du vaccin du Papillomavirus, dois je me faire vacciner et quand ?
La vaccination est recommandée pour toutes les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans selon un schéma à deux doses et à partir de 15 ans, 3 doses. A noter que le vaccin est remboursée par l'Assurance Maladie jusqu'à 19 ans révolus. Quoi qu'il en soit, la vaccination doit être faite avant les premiers rapports sexuels ou au plus tard dans l'année qui suit.
> Pour en savoir plus : Parlons pro // Le Papillomavirus
Dossier Dépistage et prévention du Cancer du col de l'utérus par le HAS (Haute Autorité de Santé)
// Pourquoi devrais je me faire vacciner ?
Pour prévenir la survenue d’un infection très fréquente, transmise par voie sexuelle, liée au Papillomavirus. Certaines souches de ce virus donnent des condylomes, sortes de verrues qui apparaissent sur la vulve et sur le périné. Ce virus est aussi responsable de lésions du col de l’utérus qui au bout de quelques années peuvent dégénérer en lésions précancéreuses puis cancéreuses.
> Pour en savoir plus : Parlons pro // Le Papillomavirus