Le HPV ou papillomavirus
- vcayolgyneco
- 30 juil.
- 2 min de lecture
HPV : Human PapillomaVirus — un virus extrêmement courant, souvent bénin, mais parfois impliqué dans des cancers du col de l’utérus et d’autres localisations.
Le papillomavirus : une infection fréquente et précoce
70 à 80 % des hommes et des femmes de 50 ans ont été infectés par le papillomavirus au cours de leur vie. La contamination se fait par voie sexuelle, principalement au début de la vie sexuelle, ce qui explique pourquoi l'infection touche surtout les jeunes.
Le mode de transmission est cutanéo-muqueux. Le préservatif protège partiellement seulement, car le virus peut aussi se transmettre par contact oral ou via les mains.
Dans plus de 90 % des cas, l'infection est transitoire : le virus disparaît spontanément, et la guérison est naturelle en quelques mois. Mais 3 à 5 % des femmes ne parviennent pas à éliminer le virus : l’infection devient chronique, ce qui peut entraîner des lésions au niveau du col de l’utérus.
Les types de papillomavirus
Il existe plus de 60 types de papillomavirus humains. Seuls certains sont oncogènes, c’est-à-dire susceptibles d’altérer les cellules du col de l’utérus — on parle alors de dysplasie, qui peut évoluer vers un cancer si elle n’est pas dépistée puis traitée.
Les souches HPV 16 et 18 sont les plus redoutées : elles sont responsables d’environ 70 % des cancers du col de l’utérus dans le monde. En 2009, une étude épidémiologique française a montré que 82 % des cancers invasifs du col étaient liés à ces deux types.
Mais leur implication ne s’arrête pas là :
90 % des cancers de l’anus,
27 % des cancers du pénis,
30 % des cancers de l’oropharynx,
et une proportion significative des cancers de la vulve et du vagin sont également attribuables aux HPV.
À noter : l’infection seule ne suffit pas à déclencher un cancer. Elle est favorisée par d’autres facteurs : tabac, immunodépression, prédisposition génétique… mais parfois aucun facteur n’est identifié.
Les HPV non oncogènes
Tous les HPV ne sont pas cancérigènes : certains provoquent simplement des condylomes (verrues génitales), bénins mais contagieux.
Les verrues plantaires sont aussi dues à des papillomavirus, mais d’un type différent, sans rapport avec ceux qui affectent les muqueuses génitales.
La prévention de l’infection à HPV
La prévention repose sur deux piliers essentiels :
1. La vaccination de protection contre le papillomavirus
Le vaccin Gardasil® protège contre plusieurs types de HPV, dont les plus oncogènes. Il est recommandé avant le début de la vie sexuelle, mais peut aussi être proposé plus tard. C’est un acte de prévention majeur.
2. Le dépistage régulier
Le frottis cervico-utérin (test cytologique ou test HPV selon l’âge) est recommandé tous les 3 à 5 ans, de 25 à 65 ans. Il permet de détecter une infection persistante ou des lésions précancéreuses, et d’intervenir bien avant l’apparition d’un cancer.
