IL N'Y A PAS D'AGE
Il n'y a pas d'âge pour consulter... Que l'on soit aux prémices de sa vie amoureuse ou quelques années plus tard, un suivi gynécologique régulier est indispensable.
Pour savoir, comprendre, contrôler ou se rassurer...
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Il est recommandé de consulter son gynécologue une fois par an pour un suivi régulier, même en l’absence de symptômes particuliers. Ce rendez-vous permet de faire le point, de dépister précocement d’éventuels problèmes et de répondre aux questions liées à chaque étape de la vie. C'est aussi l'occasion de vérifier les antécédents familiaux, de surveiller la tension artérielle, le poids, la thyroïde... et d'adresser la patiente au médecin généraliste ou à un autre spécialiste.
En dehors de ce suivi annuel, il ne faut pas hésiter à consulter dès qu’apparaissent des signes inhabituels (douleurs, saignements, cycles perturbés, symptômes gênants…), ou simplement en cas de besoin de conseils, que ce soit pour la contraception, la grossesse, la ménopause ou la santé intime.
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Aucun examen n'est obligatoire. Le système français de protection médicale a établi qu'un certain nombre d'examens doit être pratiqué à intervalles réguliers et leur réalisation relève de la prévention, ce qui signifie qu'ils sont réalisés chez des femmes qui n’ont aucun symptôme. Pour chaque problème dépisté, il est possible de mettre en œuvre un traitement avant qu'un réel problème ne survienne.
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→le frottis
Selon les recommandations officielles, le frottis cervico-vaginal doit être fait tous les 3 ans à partir de 25 ans (après 2 frottis normaux réalisés à un an d'intervalle) et jusqu'à 65 ans, chez les femmes asymptomatiques pour dépister les dysplasies (= anomalies) ou lésions inflammatoires du col de l'utérus qui peuvent dégénérer si elles ne sont pas traitées. La vaccination contre le papillomavirus ne dispense pas du dépistage par des frottis réguliers.
* pour en savoir plus : vidéo → Le frottis
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→ les examens sanguins
Sous contraception orale, la glycémie (taux de sucre dans le sang), les taux de cholestérol et de triglycérides (graisses) doivent être contrôlés. S'ils sont anormaux, la contraception sera adaptée ou changée. En l’absence de problème préexistant, ces examens biologiques sont réalisés 3 mois après le début de la contraception orale.
→ la mammographie
Là encore, la mammographie est préconisée tous les 2 ans à partir de 50 ans et jusqu'à 74 ans ou plus précocement selon l’histoire personnelle de chacune. Elle complète l'examen clinique des seins, annuel.
* Pour en savoir plus : parlons pro → Le cancer du sein
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Il existe différents moyens de contraception, avec ou sans hormone, qui nécessitent une prise quotidienne pour la pilule, un changement de dispositif toutes les semaines pour l’anneau vaginal ou un changement tous les cinq ans pour certains stérilets….
Quelle que soit la méthode choisie, elle doit être tout à fait confortable et sans effet secondaire gênant, seul garant de son acceptation et de son efficacité.
Le choix de la contraception prend en compte plusieurs paramètres : l’âge de la femme et sa préférence, les contre-indications médicales, la tolérance à la méthode choisie et ses contraintes...
Â→ Pour en savoir plus :
Parlons pro → La contraception et également, regardez cette vidéo que j'ai réalisée avec le Pr Nathalie Chabbert-Buffet
Vidéo → Peut-on enchainer sans risque plusieurs plaquettes de pilule ?
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Chaque femme réagit différemment à la contraception. Chez certaines, des modifications peuvent être ressenties — une baisse de libido, une prise ou perte de poids, des variations d’humeur. Chez d’autres, aucun changement notable n’apparaît.
Il est important de se rappeler que ces effets ne sont pas systématiques et qu’ils varient selon le type de contraception choisi (pilule, stérilet, implant, etc.). L’essentiel est de trouver la méthode la mieux adaptée à son corps, à son mode de vie et à ses attentes. En cas de gêne ou d’inconfort, il ne faut pas hésiter à en parler pour envisager une alternative.
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Oui tout à fait, malgré ce que l'on entend, qui ne sont que des préjugés.
Ce moyen de contraception est fiable et évite le risque d’oubli de pilule de la part des jeunes femmes très fertiles et donc de survenue d’une grossesse non désirée. Il est bien toléré par la majorité des femmes.
Il y a actuellement des recommandations internationales en faveur de cette contraception chez les jeunes femmes.
Et pour éviter le risque d’une infection de l’utérus lorsqu’une femme porte un stérilet, deux conditions sont nécessaires :
d’une part, dépister une infection sexuellement transmissible (chlamydia et gonocoque) avant la pose,
et d’autre part, insister sur la nécessité d’utiliser les préservatifs avec tout nouveau partenaire.
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Il n'est pas nécessaire de prendre RDV avec votre médecin ou gynécologue. Vous pouvez vous rendre directement en pharmacie, sachant qu'il en existe 2, que l’on peut prendre après un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec d’une méthode contraceptive :
Norlévo, à prendre dans les 72 heures sur prescription ou en vente libre chez tous les pharmaciens et distribué dans les centres de planification familiale ou délivré par l'infirmière scolaire. Il coute 7,41€, et sera remboursé à 65% par la Sécurité sociale s'il est prescrit par un médecin. Norlevo peut être délivrée à titre anonyme et gratuit aux mineures, selon le décret n° 2002-39 du 9 janvier 2002.
Ellaone, à prendre dans les cinq jours qui suivent le rapport, et délivré uniquement sur ordonnance ou via les centres de planification. Son coût : 22,73€, remboursé par la Sécurité sociale à 65% si prescrite.
Dans tous les cas, l’efficacité du comprimé est d’autant plus grande qu’il est pris tôt après le rapport sexuel. La prise de contraception d'urgence ne protège pas pour les rapports suivants ; elle est à considérer comme une méthode occasionnelle.
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Certaines situations, même si elles paraissent banales, méritent une consultation :
douleurs ou gênes persistantes au bas-ventre,
règles très abondantes ou irrégulières,
saignements en dehors des règles,
démangeaisons, brûlures ou pertes inhabituelles, malodorantes, irritantes
douleurs ou sécheresse lors des rapports
et les cystites (infections urinaires) ou envie fréquente d’aller aux toilettes.
Ces signes ne sont pas toujours graves, mais ils ne doivent pas être négligés. Consulter permet d’en comprendre la cause, de trouver un traitement adapté et de se rassurer.
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Un fibrome est une tumeur bénigne de l’utérus, fréquente chez la femme. Il s’agit d’une prolifération du muscle utérin, non cancéreuse.
Les fibromes peuvent se développer à différents endroits :
sous-muqueux, à l’intérieur de la cavité utérine,
intra-muraux, dans l’épaisseur de la paroi,
sous-séreux, à l’extérieur de l’utérus.
Selon leur localisation, ils peuvent être responsables de règles très abondantes, de douleurs, de gênes pelviennes, parfois même de fausses couches ou de troubles de la fertilité.
La plupart restent bien tolérés, mais un suivi médical permet d’évaluer leur impact et de proposer, si nécessaire, un traitement adapté.
* Pour en savoir plus : vidéo → Les fibromes
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L'endométriose est une maladie complexe, due à l'implantation de cellules de l’endomètre en dehors de l'utérus.
Ces cellules se comportent comme celles qui sont à l'intérieur de l'utérus, à savoir qu’elles saignent sous l'influence des hormones, au moment des règles et elles créent des réactions inflammatoires et cicatricielles. Ces dernières sont responsables des douleurs qui surviennent au moment des règles. Les lésions peuvent être retrouvées sur l'intestin, sur la vessie et sur le péritoine, sorte de peau qui recouvre tous les organes à l'intérieur du ventre.
Mais attention, il est important de préciser que toutes les douleurs de règles ne sont pas liées à cette maladie. Lorsque l’endométriose est à l'origine de douleurs, différents traitements sont proposés, selon la localisation des lésions, l'âge de la patiente et le type de douleurs. Le traitement chirurgical peut être indiqué pour soulager les douleurs ou pour améliorer la fertilité, lorsqu'il existe des lésions objectives
En tout cas, l'origine de cette maladie est multiple. Et la corrélation entre l'étendue des lésions et la difficulté à la survenue d'une grossesse n'est pas établie.
* Pour en savoir plus : parlons pro → Endométriose
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Le dépistage du cancer du sein repose principalement sur la mammographie, un examen radiologique des seins. En France, il est proposé tous les deux ans aux femmes de 50 à 74 ans, dans le cadre du programme national de dépistage organisé.
Selon les situations, il peut être complété par une échographie mammaire ou d’autres examens, notamment si les seins sont denses, si un doute existe, ou en cas d’antécédents familiaux.
En dehors de ce dépistage, il est recommandé de rester attentive à ses seins (autopalpation, observation) et de consulter rapidement en cas de boule, douleur inhabituelle, écoulement ou changement de l’aspect de la peau.
L’objectif : détecter la maladie le plus tôt possible, quand les chances de guérison sont les plus élevées.
* Pour en savoir plus : parlons pro → Cancer du sein

