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Les stratégies de dépistage du cancer du sein

  • vcayolgyneco
  • 30 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 août


Un objectif clair : diminuer la mortalité

L'objectif principal du dépistage du cancer du sein est la diminution de la mortalité spécifique.

Le dépistage organisé a pour but de détecter le cancer à un stade très précoce, dans une population supposée en bonne santé. Le diagnostic de cancer dès le début de son développement permet d’éviter les traitements lourds et d’augmenter les chances de guérison.

Plusieurs études scientifiques bien conduites ont démontré l’efficacité de ce dépistage sur la réduction de la mortalité féminine par cancer du sein.


À quel âge et dans quels cas ?

Le risque de survenue du cancer du sein augmente avec l’âge :

  • Environ 50 % des cas sont diagnostiqués entre 50 et 75 ans

  • 22 % avant 50 ans

  • 24 % après 75 ans


Des causes multiples : âge, hormones, mode de vie, génétique


L’origine du cancer du sein est multifactorielle. Outre l’âge, les facteurs de risque connus sont :


Origine hormonale :

  • âge à la puberté

  • nombre d’enfants

  • âge lors de la première grossesse

  • allaitement


Modes de vie :

  • utilisation d’un traitement hormonal

  • surpoids

  • tabagisme

  • alcoolisme


Environnement :

  • exposition aux rayonnements ionisants


Il existe également des cancers chez des femmes ayant une prédisposition génétique ou un antécédent personnel de pathologie mammaire.Des services d’oncogénétique reçoivent des patientes touchées jeunes par un cancer du sein, et appartenant à une famille où plusieurs femmes ont été atteintes avant 40 ans.

Certains gènes mutés sont impliqués : BRCA1 et BRCA2. Leur mise en évidence entraîne une prise en charge spécifique pour ces femmes plus à risque.

Cependant, la majorité des cancers survient chez des patientes sans facteur de risque identifiable.



Trois modalités de découverte d’un cancer du sein

Il existe trois façons de découvrir un cancer du sein :

  • Par une mammographie systématique prescrite par un médecin traitant ou un gynécologue, sans symptôme particulier → dépistage individuel

  • Par une mammographie dans le cadre du dépistage organisé par la Sécurité sociale → Ces deux situations représentent 90 % des diagnostics

  • Par une mammographie après l’apparition d’un symptôme : boule dans un sein, écoulement mamelonnaire... → Ces cas représentent 10 %


Un programme de santé publique depuis les années 2000

La fréquence de la maladie, la possibilité de la traiter, et sa survenue chez des patientes que l’on ne peut identifier à l’avance, ont conduit les autorités sanitaires (Assurance Maladie, Direction Générale de la Santé, Institut national du cancer) à lancer un programme de dépistage organisé au début des années 2000.

Entre 50 et 75 ans, toutes les femmes sont invitées à bénéficier d’une mammographie tous les 2 ans, prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.


Pourquoi le nombre de cas augmente malgré le dépistage ?

En parallèle à la généralisation du dépistage (individuel et organisé), le nombre de cancers du sein a augmenté en Europe du Nord sur les 40 dernières années.

Plusieurs explications :

  • L’âge moyen de survenue du cancer s’est abaissé de 2 à 4 ans

  • On détecte des petits cancers préexistants à croissance lente

Le taux de cancers « prévalents » est 50 à 100 % plus élevé que chez les femmes non dépistées

On découvre des tumeurs qui ne se seraient peut-être jamais exprimées du vivant des femmes → estimées à 10 à 15 % de plus que dans les populations non dépistées.


Un pronostic favorable

Le cancer du sein a un bon pronostic, avec :

  • un taux de survie à 5 ans de 87 % pour les cancers diagnostiqués entre 2005 et 2010

  • Il s’agit de l’un des meilleurs taux de survie d’Europe.

Ces chiffres sont le fruit du dépistage à un stade précoce, de l’amélioration des traitements et de la qualité des protocoles de prise en charge thérapeutique.

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