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L'Interruption Volontaire de Grossesse ou IVG

  • vcayolgyneco
  • 30 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 août

Nul ne peut obliger une femme à interrompre une grossesse (Code de la santé publique article L2222-1)

Nul ne peut obliger une femme à poursuivre une grossesse (délit d’entrave, loi n°93-121 du 27/01/1993, dite "loi Neiertz").


l’IVG : un droit fondamental

En 2025, on célèbre les 50 ans de la légalisation de l’IVG, votée grâce à Simone Veil, alors ministre de la Santé sous Valéry Giscard d’Estaing. Depuis 1975, environ 210 000 IVG sont réalisées chaque année en France, dont environ la moitié par méthode médicamenteuse.

La loi autorise l’IVG jusqu’à 16 semaines d’aménorrhée (SA) révolues, soit 14 semaines de grossesse.


Deux types d’IVG selon l’âge de la grossesse

  • Avant 9 SA : IVG médicamenteuse, possible à domicile → Taux de réussite : 97%

  • Entre 9 et 16 SA : IVG chirurgicale, réalisée en établissement → Taux de succès : 99,7%


IVG et patientes mineures

Pour nos patientes mineures, le consentement d’un parent (ou du tuteur légal) est la règle. Néanmoins, si la jeune fille mineure souhaite garder le secret ou si elle ne peut obtenir le consentement d'un parent (ou de son tuteur) ou s'ils refusent, l'IVG reste possible, mais elle doit se faire accompagner d’une personne majeure de son choix. L'entretien avec une conseillère conjugale est obligatoire.


Le protocole d'accès à l'IVG

1. Première consultation

La patiente formule sa demande auprès du médecin. Celui-ci :

  • réalise ou prescrit une échographie pour dater la grossesse

  • explique les différentes méthodes en fonction du terme

2. Délai légal d’une semaine

Une seconde consultation a lieu 7 jours plus tard (sauf urgence à cause du terme). → La patiente confirme sa décision → L’IVG peut alors être réalisée, par médicaments (les comprimés peuvent être délivrés ce jour-là) ou par aspiration (l'intervention peut être réalisée dès ce jour.)


Si le termeIVG médicamenteuse

 le permet (avant 9 semaines d’aménorrhée) l'IVG médicale peut être réalisée à domicile. 

Les comprimés sont délivrés lors de la consultation par un médecin ou une sage-femme ayant un contrat avec une structure et une expérience professionnelle adaptée. 

Les premiers comprimés RU 486 ou Mifégyne sont pris au cabinet du professionnel de santé, mais peuvent être pris à domicile, et les suivants (Misoprostol) sont absorbés 48h plus tard à la maison. 

La procédure peut être réalisée en téléconsultation : les médicaments sont alors délivrés par une pharmacie choisie par la femme. 

Le RU 486 prépare l'utérus et le Misoprostol déclenche des contractions utérines et décolle le sac gestationnel. 

Surviennent alors des saignements puis l'expulsion de l'œuf, en général quelques heures après la prise des comprimés.

 La douleur concomitante peut-être importante et nécessite la prise d'antalgiques. 

Une fois que le sac gestationnel est expulsé, la douleur s'atténue, de même que les saignements, qui se poursuivent quelques jours, comme des règles. 

L’efficacité de l’IVG médicamenteuse est de 95%. 

Un contrôle par échographie ou prise de sang est systématique au plus tard deux semaines après la prise des médicaments. 

A noter : aucune femme ne fait d'IVG par « complaisance ». Les femmes confrontées à cette situation de devoir faire une IVG éprouvent le plus souvent une grande culpabilité vis-à-vis d'elle-même, se reprochant de se retrouver dans cette situation irréversible. Lorsque le vécu de la situation est trop douloureux, un accompagnement par un psychologue ou un psychiatre peut être organisé. Il ne faut jamais hésiter à en parler.

 Le prix est forfaitaire et pris en charge à 100% par la Sécurité sociale depuis le 31/03/2013. 


IVG chirurgicale

Une IVG après 9 SA et jusqu'à 16 SA (ou 14 semaines de grossesse) se fait de façon chirurgicale, sous anesthésie locale ou générale. 

Le plus souvent, la patiente est hospitalisée le matin et ressort quelques heures après le geste. L’IVG chirurgicale ne peut être faite que dans un établissement de santé. 


À l'aide d'un petit tuyau inséré dans l’utérus et relié à un système d'aspiration, le contenu de l’utérus est évacué. Le geste est techniquement assez simple et les complications sont rares. 

Le risque d’échec d’une IVG par aspiration est très faible, le taux de succès est d’environ 99,7 %. 


Une visite de contrôle est indispensable 2 à 3 semaines après afin de s’assurer que la grossesse est bien interrompue et qu’il n’existe pas de complication. 


Enfin, il est indispensable de commencer une contraception immédiatement après l'IVG.




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