Vous avez surement lu l’article de Elle (21 Aout) au sujet de la clinique de Barcelone.
La réalité de cette procédure est bien sûr beaucoup plus complexe. Les femmes qui se résolvent à aller à Barcelone ont, le plus souvent, entrepris un parcours d'Aide Médicale à la Procréation depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, et aucune solution n'a pu leur être apportée en France. Et lorsque c'est la seule solution, elles se résolvent alors à « adopter » l'ovocyte d'une autre femme pour mettre au monde un enfant.
Si le succès de cette clinique tient à la grande technicité et l'efficacité des praticiens, médecins et techniciens, et au jeune âge des donneuses (une vingtaine d'années) - dont l'altruisme nous fait nous interroger – son « efficacité » ne doit cependant pas nous faire oublier que lorsque la pensée est dépassée voire court-circuitée par la technique, il est difficile de savoir ce qui motive réellement… Et cela d’autant plus qu’il s'agit de mettre au monde un enfant, de transmettre une histoire, de prolonger une lignée familiale.
Cet article laisserait presque entendre que bientôt, lorsqu'il s'agira d'une grossesse avec un don d'ovocyte, seul le conjoint se déplacera pour déposer son sperme et l'embryon fabriqué sera envoyé par la poste ! Là, c’est un peu exagéré…
Heureusement, la pédopsychiatre Monique Bydlovsky nous met en garde contre cette façon de "vouloir" un enfant, au dépend de la pensée qui nous fait "désirer" un enfant;